• L’histoire de la collection de marionnettes du musée

    Dans les années qui suivirent sa création en 1967, le MHC
    programme plusieurs expositions et spectacles sur le
    thème des marionnettes régionales et internationales, devenant
    ainsi le lieu attitré de prédilection des amoureux de
    cet art vivant.
    En 1952, soucieuse de préserver les témoins matériels de
    cet authentique patrimoine de la culture populaire, la Ville
    de Lille fait l’acquisition par l’intermédiaire de Georges Henri
    Rivière, conservateur du Musée des Arts et Taditions Populaires
    de Paris et Pierre Maurois, conservateur du musée
    des Beaux-Arts de Lille, du théâtre De Budt. Cet ensemble
    se compose alors d’un castelet avec ses panneaux de décors
    latéraux et ses neuf décors sur toiles ainsi qu’une série
    de 38 marionnettes dont trois uniquement à l’effigie d’animaux.
    Dans le cadre de cet enrichissement des collections,
    chaque musée investit à part égale la somme de cent mille
    francs. Les négociations furent menées, à l’époque, par
    Monsieur Pierre Soulier, chargé de la documentation et de
    l’acquisition des théâtres de marionnettes. Il tente d’ailleurs
    la même année, d’acquérir au profit exclusif du Musée des
    ATP de Paris le théâtre Louis Richard mais cette fois sans
    succès.
    Après la répartition du théâtre De Budt entre les institutions
    muséales parisienne et lilloise, le futur musée du folklore
    (actuel musée de l’Hospice Comtesse) se dote d’un ensemble
    remarquable mais fragmenté : une partie du théâtre
    démantelé avec quelques toiles et décors peints, une série
    de 20 marionnettes ainsi qu’un ensemble composé d’une
    vingtaine d’affiches et de cartons publicitaires annonçant
    les spectacles. Plus tard, afin que soient présentés les héros
    du vaudeville lillois, quelques pièces faisant partie du lot
    parisien seront déposées ultérieurement à Lille à l’instar de
    Jacques et de son cousin Long-nez.
    Aujourd’hui, la collection se compose de près de quatre-vingts
    marionnettes et affiches lilloises. Ce fonds existe
    grâce notamment à des dons émanant de particuliers ou
    de l’Association des Amis des Musées de Lille et d’une
    politique d’acquisition et d’enrichissement des collections
    marquée plus récemment par l’achat du Théâtre lillois Henri
    Buisset.

     

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